La douleur de l'accouchement
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La douleur de l'accouchement
Je dis souvent que pour mes deux premiers accouchements (sans péridurale, par choix) j'ai eu "trop" mal, car j'ai la sensation que cette douleur était augmentée par d'autres facteurs, notamment des peurs.
Aujourd'hui à 6 mois et demi de grossesse, alors que l'accouchement approche doucement, j'ai vu cette peur de la douleur ressurgir, sous forme de "blocage" physique et grande fatigue, respiration opprimée, mal de dos. Quand j'ai pris conscience de la signification de ces symptômes ils se sont largement réduits, mais je sens qu'il me faut encore "travailler" cette question de la douleur physique.
Je ne sais pas où j'en serai de mon cheminement au jour J mais je suis convaincue que je n'aborderai cette douleur physique pas du tout de la même façon, et pour commencer je serai accompagnée non pas par le papa que cette douleur angoisse encore plus que moi, mais par une personne sereine et qui va m'aider à "apprivoiser" cette douleur pour m'en faire une alliée qui me permettra de prendre à chaque instant la positions adéquate pour aider mon bébé à naitre.
Je vous raconterai tout ça dans quelques mois
Et vous, quel a été votre rapport à la douleur physique au moment de la naissance de votre (vos) enfant(s)?
Aujourd'hui à 6 mois et demi de grossesse, alors que l'accouchement approche doucement, j'ai vu cette peur de la douleur ressurgir, sous forme de "blocage" physique et grande fatigue, respiration opprimée, mal de dos. Quand j'ai pris conscience de la signification de ces symptômes ils se sont largement réduits, mais je sens qu'il me faut encore "travailler" cette question de la douleur physique.
Je ne sais pas où j'en serai de mon cheminement au jour J mais je suis convaincue que je n'aborderai cette douleur physique pas du tout de la même façon, et pour commencer je serai accompagnée non pas par le papa que cette douleur angoisse encore plus que moi, mais par une personne sereine et qui va m'aider à "apprivoiser" cette douleur pour m'en faire une alliée qui me permettra de prendre à chaque instant la positions adéquate pour aider mon bébé à naitre.
Je vous raconterai tout ça dans quelques mois
Et vous, quel a été votre rapport à la douleur physique au moment de la naissance de votre (vos) enfant(s)?
mon vécu de la douleur
bonjour anne-rose,
Ce sujet de la douleur physique, et plus précisément lors de l'accouchement me parle énormément. J'ai accouchée de Maceo dans une clinique, au départ je souhaitais le faire sans péridurale mais la douleur a été pour moi trop difficile à vivre et je l'ai finalement demandé. Du coup je n'ai quasiment rien sentie: super car je n'aime pas avoir mal, mais avec le recul je ressens un manque, un vide au niveau du vécu que j'ai de mon accouchement, peut-être lié à cela...
En fait il me semble aujourd'hui que la douleur en tant que telle n'était pas si forte en réalité, mais que c'est ma façon de la vivre, ce à quoi elle me renvoie psychologiquement qui a conditionné ma façon d'agir à ce moment là.
Aujourd'hui nous envisageons doucement un deuxième enfant et il est vrai que je me sens complètement partagée quant à cette douleur de l'accouchement. J'ai très envie de vivre un éventuel deuxième accouchement en conscience, mais j'ai une peur vraiment très prégnante de la douleur physique. Alors nous verrons bien quand ce sera le moment, ce sera une piste de travail personnel intéressante.
Ce sujet de la douleur physique, et plus précisément lors de l'accouchement me parle énormément. J'ai accouchée de Maceo dans une clinique, au départ je souhaitais le faire sans péridurale mais la douleur a été pour moi trop difficile à vivre et je l'ai finalement demandé. Du coup je n'ai quasiment rien sentie: super car je n'aime pas avoir mal, mais avec le recul je ressens un manque, un vide au niveau du vécu que j'ai de mon accouchement, peut-être lié à cela...
En fait il me semble aujourd'hui que la douleur en tant que telle n'était pas si forte en réalité, mais que c'est ma façon de la vivre, ce à quoi elle me renvoie psychologiquement qui a conditionné ma façon d'agir à ce moment là.
Aujourd'hui nous envisageons doucement un deuxième enfant et il est vrai que je me sens complètement partagée quant à cette douleur de l'accouchement. J'ai très envie de vivre un éventuel deuxième accouchement en conscience, mais j'ai une peur vraiment très prégnante de la douleur physique. Alors nous verrons bien quand ce sera le moment, ce sera une piste de travail personnel intéressante.
domdom- Messages : 28
Date d'inscription : 26/05/2008
accouchements / douleurs / douleur psychique ou physique
Pour moi c'est très différent. Je n'ai pas peur d'avoir mal physiquement. Je n'ai pas non plus eu peur lors de mes grossesses en me projetant sur l'accouchement. J'ai bien plus peur de la souffrance morale, psychique... et pour l'avoir vécue, je la trouve bien plus douloureuse que la souffrance physique.
J'ai accouché en clinique pour Nino et sans péridurale, je n'ai pas eu besoin ni encore envie d'y faire appel. C'est le regard de mon compagnon après plusieurs heures de contractions, ... qui m'a fait douté quelques minutes, mais pas davantage.
J'ai eu mal seulement au moment où le gynéco a passé les forceps dans mon vagin et mon bassin, pour aller chercher Nino. Je me suis sentie "écartelée" physiquement et abandonnée relationnellement. Je ne sais pas ce qui m'a fait le plus mal entre ses deux douleurs...
Pour la naissance d'Elià (chez moi, seule) je n'ai pas eu peur une seconde, c'est sans doute ce qui a permis que cela se passe ainsi, pour moi. J'ai eu mal à un moment donné, les contractions étaient très très violentes. Mais pas peur. Et je me suis dit que si cela devait durer je préfèrerai un transfert en maternité avec péridurale. Mais en fait Elià était près à naitre ! Seulement je ne l'avais pas perçu ! !
Ensuite les contractions post accouchement (pour Elià) m'ont semblé bien douloureuses... c'est là que je crois que le psychique est important : les douleurs contractions d'accouchement me sont parfaitement supportables, elles ont un sens et sont même positives, porteuses de vie ; celles post accouchement, je m'en serais passer ! !
Je suis un peu hors sujet peut être...
Pour finir, je pense avoir une grande aptitude (je n'y suis peut être pour rien, je ne sais pas d'où elle me vient) à supporter la douleur physique ; cela m'a d'ailleurs aidé pour essayer de supporter la douleur morale... (mais c'est un autre sujet !)
J'ai accouché en clinique pour Nino et sans péridurale, je n'ai pas eu besoin ni encore envie d'y faire appel. C'est le regard de mon compagnon après plusieurs heures de contractions, ... qui m'a fait douté quelques minutes, mais pas davantage.
J'ai eu mal seulement au moment où le gynéco a passé les forceps dans mon vagin et mon bassin, pour aller chercher Nino. Je me suis sentie "écartelée" physiquement et abandonnée relationnellement. Je ne sais pas ce qui m'a fait le plus mal entre ses deux douleurs...
Pour la naissance d'Elià (chez moi, seule) je n'ai pas eu peur une seconde, c'est sans doute ce qui a permis que cela se passe ainsi, pour moi. J'ai eu mal à un moment donné, les contractions étaient très très violentes. Mais pas peur. Et je me suis dit que si cela devait durer je préfèrerai un transfert en maternité avec péridurale. Mais en fait Elià était près à naitre ! Seulement je ne l'avais pas perçu ! !
Ensuite les contractions post accouchement (pour Elià) m'ont semblé bien douloureuses... c'est là que je crois que le psychique est important : les douleurs contractions d'accouchement me sont parfaitement supportables, elles ont un sens et sont même positives, porteuses de vie ; celles post accouchement, je m'en serais passer ! !
Je suis un peu hors sujet peut être...
Pour finir, je pense avoir une grande aptitude (je n'y suis peut être pour rien, je ne sais pas d'où elle me vient) à supporter la douleur physique ; cela m'a d'ailleurs aidé pour essayer de supporter la douleur morale... (mais c'est un autre sujet !)
Algrid- Messages : 37
Date d'inscription : 30/06/2008
Re: La douleur de l'accouchement
moi, j'ai toujours rêvée de le faire sans péridurale, mais j'ai craqué les deux fois (trop de douleurs, trop de peurs) une fois posée, j'étais bien et j'ai sentie la sortie des bébés masi moi qui aime le naturel et suis persuadée qu'on a la force en nous de vivre cet événement (mais peut être pas dans les conditions de l'hosto avec les peurs que ça entraîne, les déclenchements, les épisios, la froideur des lieu et parfois du personnel...) enfin je n'ai pas trouver cette force au moment voulu... et je l'ai regretté...
pour cette grossesse, j'étais partie pour un accouchement à domicile, j'avais trouvé la sage femme mais avec la grossesse gémellaire, elle n'est pas partante pour l'aventure.
je vais faire une préparation en couple où chéri pourra mieux m'accompagner à gérer angoisse et douleur (points d'accupression...) on commence bientôt et je trouve ça chouette !
il me prend à rêver d'un accouchement non assisté mais je crois ne pas en avoir le courage, et d'assumer s'il arrive quelque chose, mais c'ets pas l'envie qui m'en manque...
affaire à suivre...
pour cette grossesse, j'étais partie pour un accouchement à domicile, j'avais trouvé la sage femme mais avec la grossesse gémellaire, elle n'est pas partante pour l'aventure.
je vais faire une préparation en couple où chéri pourra mieux m'accompagner à gérer angoisse et douleur (points d'accupression...) on commence bientôt et je trouve ça chouette !
il me prend à rêver d'un accouchement non assisté mais je crois ne pas en avoir le courage, et d'assumer s'il arrive quelque chose, mais c'ets pas l'envie qui m'en manque...
affaire à suivre...
rachel- Messages : 21
Date d'inscription : 18/07/2008
Re: La douleur de l'accouchement
c'est dans quelques jours que tout ceci prendra une signification réelle et bien concrète pour moi... pour l'instant je n'ai pas peur de l'accouchement, ni de la douleur. je ne sais pas comment je réagirais le moment venu, mais j'ai confiance : je sens que mon corps est capable de vivre l'accouchement, tout comme il a été capable de vivre cette grossesse. je sais aussi que les sages-femmes de la maternité seront avec moi pour m'aider, les discussions que j'ai pu avoir avec elles à propos de la naissance m'ont certainement évité de m'inquiéter !
Rachel, si l'accouchement à domicile n'est pas possible cette fois, je crois qu'il est cependant possible de vivre un accouchement physiologique et respecté dans une structure hospitalière. l'essentiel étant de bien choisir l'endroit où l'on s'inscrit et surtout de dialoguer en amont avec l'équipe médicale. dans quelle région vis-tu ?
là où je vais accoucher, j'ai été très bien reçue et j'ai rencontré beaucoup d'écoute et d'ouverture ; et, hormis un point dont nous avons discuté, mes attentes par rapport au déroulement de l'accouchement ne sont aucunement en contradiction avec la façon de travailler de l'équipe.
Rachel, si l'accouchement à domicile n'est pas possible cette fois, je crois qu'il est cependant possible de vivre un accouchement physiologique et respecté dans une structure hospitalière. l'essentiel étant de bien choisir l'endroit où l'on s'inscrit et surtout de dialoguer en amont avec l'équipe médicale. dans quelle région vis-tu ?
là où je vais accoucher, j'ai été très bien reçue et j'ai rencontré beaucoup d'écoute et d'ouverture ; et, hormis un point dont nous avons discuté, mes attentes par rapport au déroulement de l'accouchement ne sont aucunement en contradiction avec la façon de travailler de l'équipe.
Re: La douleur de l'accouchement
j'habite en saône et loire et je vais accoucher à Paray le monial, c'est un petit hospital, enfin du moins ce n'est pas une grosse ville mais la maternité vaut celle de Mâcon, alors...
j'ai fais un projet de naissance que j'ai présenté à une sage femme qui l'a bien percu... mais je n'ai aps encore osé en parler au gygy... et là comme c'est une grossesse gémellaire, ils vont me coller encore plus... on m'a prévenu qu'il y a aurait sage femme, gygy et pédiatre, tout ce petit monde rien que pour moi... ce qui me fait un peu peur c'est que le gynécologue, m^me s'il n'est pas pro césarienne, préfère ne prendre aucun risque et ça ne les gêne aucunement de faire une césa, alors j'espère qu'ils n'en feront pas une si elle n'est pas nécessaire... mais je dois attendre la fin de la grossesse pour savoir, selon la position des bb...
mais c'est sur il y ades structures sympatiques...
j'ai fais un projet de naissance que j'ai présenté à une sage femme qui l'a bien percu... mais je n'ai aps encore osé en parler au gygy... et là comme c'est une grossesse gémellaire, ils vont me coller encore plus... on m'a prévenu qu'il y a aurait sage femme, gygy et pédiatre, tout ce petit monde rien que pour moi... ce qui me fait un peu peur c'est que le gynécologue, m^me s'il n'est pas pro césarienne, préfère ne prendre aucun risque et ça ne les gêne aucunement de faire une césa, alors j'espère qu'ils n'en feront pas une si elle n'est pas nécessaire... mais je dois attendre la fin de la grossesse pour savoir, selon la position des bb...
mais c'est sur il y ades structures sympatiques...
rachel- Messages : 21
Date d'inscription : 18/07/2008
Re: La douleur de l'accouchement
Algrid a écrit:
Ensuite les contractions post accouchement (pour Elià) m'ont semblé bien douloureuses... c'est là que je crois que le psychique est important : les douleurs contractions d'accouchement me sont parfaitement supportables, elles ont un sens et sont même positives, porteuses de vie ; celles post accouchement, je m'en serais passer ! !
Moi aussi, et après mes deux accouchements, ces contractions là m'ont été difficilement supportables, j'avais tant envie de pouvoir enfin souffler...
Rachel je te souhaite de pouvoir te faire entendre par l'obstétricien pour éviter une sur-médicalisation , j'imagine que tu auras l'occasion d'en discuter avec lui avant, non?avec beaucouuuuuuup de diplomatie bien sûr, ces "grands spécialistes" sont assez susceptibles généralement...mais j'ai beaucoup aimé le ton de ton projet de naissance et tu semble savoir y faire côté communication!
Et le papa sera présent le jour de l'accouchement pour t'aider à faire respecter tes souhaits et à être respectée?
Il te reste un peu de temps encore et je suis sûr que les séances de préparations que vous allez faire vont t'aider à aller dans le sens que tu veux.
Anne-Cé, c'est sûr que vu la maternité où tu vas accoucher(la même que moi,lol!) tu as toutes les chances de vivre une expérience très positive, c'est super pour un premier accouchement! Mais des structures comme celle-là y'en a quand même pas à tous les coins de rue malheureusement.
Re: La douleur de l'accouchement
ben en ce qui me concerne, j'arrive à communiquer plus facilement sur papier ou ordi... je suis assez timide en direct, ou je peux avoir du mal à trouver les bons mots et les larmes peuvent vite déborder si je suis en face d'une personne très sure d'elle ou un peu manipulatrice comme il y en beaucoup...
et chéri est assez réservé aussi... mais ma force, c'est que ce n'est plus l'inconnu, j'ai accouché déjà deux fois, je me fais plus confiance, j'ai moins peur, parceque je sais que malgré la douleur que je ressens, mes petits passent comme une lettre à la poste et j'aurais peut être plus la force de m'affirmer... avec délicatesse biensur...
et chéri est assez réservé aussi... mais ma force, c'est que ce n'est plus l'inconnu, j'ai accouché déjà deux fois, je me fais plus confiance, j'ai moins peur, parceque je sais que malgré la douleur que je ressens, mes petits passent comme une lettre à la poste et j'aurais peut être plus la force de m'affirmer... avec délicatesse biensur...
rachel- Messages : 21
Date d'inscription : 18/07/2008
Re: La douleur de l'accouchement
rachel a écrit:il me prend à rêver d'un accouchement non assisté mais je crois ne pas en avoir le courage, et d'assumer s'il arrive quelque chose, mais c'ets pas l'envie qui m'en manque...
affaire à suivre...
De mon point de vue, il ne s'agit absolument pas d'une question de courage. C'est une mot qui revient souvent quand je parle de la naissance d'Elià, mais je ne me sens pas concernée. Je ne crois pas être très courageuse, je suis même peu courageuse en général il me semble. Ce n'est pas de cela qu'il s'agit...
Je ne sais pas en dire plus, il faut que je réfléchisse...
Peut être simplement de confiance ?
Algrid- Messages : 37
Date d'inscription : 30/06/2008
Re: La douleur de l'accouchement
oui, je suis d'accord par remplacer le mot courage par confiance, c'est dans ce sens là que je pensais...
est ce que tu as déjà écrit le témoignage de ton ANA sur le net ? j'aime lire les récits d'accouchement...
est ce que tu as déjà écrit le témoignage de ton ANA sur le net ? j'aime lire les récits d'accouchement...
rachel- Messages : 21
Date d'inscription : 18/07/2008
Re: La douleur de l'accouchement
Oui, je l'avais envoyé à la lettre périnatalité de ma copine Sophie Gamelin.
Je le mets ci dessous...
Un accouchement à la maison, non assisté.
La naissance d'Elià
Depuis le milieu de ma première grossesse, je souhaitais accoucher à la
maison. Cela n'a pas été possible pour notre premier bébé, parce que
Stéphane ne se le « sentait pas ».
Jeudi 3 mai 2007. Elià est né hier matin.
Après quelques heures de contractions régulières mais peu douloureuses (de
minuit à 4 heures environ) des contractions beaucoup plus irrégulières mais
très, très intenses - voire violentes.
Je n'ai pas trop dormi. Vers 6 heures, je vais vider mes intestins avant que
les contractions n'augmentent encore d'un cran !
Je prends chaque contraction, je l'accepte, je me laisse porter par elle. Je
souffle par la vulve, avec la langue légèrement hors de la bouche (comme je
l'ai lu).
Quand Nino se réveille et me demande de téter, je me doute que cela sera
trop pénible, mais on essaie. Après quelques secondes, ce n'est tout
simplement pas possible. Il le comprend plus ou moins. Je remonte me
coucher, souffler seule mes contractions, allongée sur le côté, puis
Stéphane me demande si je veux quelque chose. : qu'il me fasse couler un
bain.
J'appelle Lisbeth ; elle se met à ma disposition, pensant, tout comme moi,
que je suis en « début de travail ». Il est 7h30 environ. Je vais me glisser
dans le bain. Les contractions me semblent extrêmement douloureuses, même
dans l'eau, et je ne supporte pas les regards ni la présence de Nino ni de
Stéphane dans la salle de bain ; je leur demande de sortir, sans ménagement.
Ils sont ensuite prêts à partir (Nino va chez son assistante maternelle et
Stéphane devait aller au travail, mais il a compris qu'il n'ira pas pendant
quelques temps !), je dis au revoir à Nino, et que ce soir le bébé sera là,
et je suis ravie de les entendre quitter l'appartement. Je rappelle Lisbeth
et lui dis : « Je voudrais que tu viennes ». Elle comprend, et me dit qu'elle
arrive (1h30 de route environ).
Puis, les contractions s'accélèrent encore. J'alterne le souffle long avec
quelques souffles courts, pour « monopoliser le cerveau ailleurs », comme
avait dit Isabelle. Mais c'est très intense. J'émets quelques sons (type
boooaaaaa, très graves et puissants) mais bientôt l'intensité des
contractions ne me permet plus d'y penser. Je continue les respirations.
Cela m'aide. Je suis sur le côté gauche, c'est ainsi que je gère le mieux la
douleur.
Je pense à ce moment-là que si Lisbeth arrive et me dit que je suis « en
début », je lui demande un transfert avec péridurale : ça ne pourra pas
durer ainsi trop longtemps.
Mais très vite, je dois (instinctivement) me retourner sur moi-même ; je me
retrouve à quatre pattes dans la baignoire, et la poche des eaux se rompt
aussitôt. Le liquide reste limpide. Après deux contractions ainsi (je suis
mal à l'aise, parce que je n'ai pas assez de place pour écarter mes jambes),
je dois de nouveau me retourner et me retrouve de nouveau sur le dos, mais
cette fois ci sur le côté droit.
Et puis, « ça » pousse ! ! Je m'entends dire « P.n, là ça fait mal ! » dans
un sanglot, mais je me reprends tout de suite en me parlant tout haut (et
aussi à l'attention du bébé) : je m'encourage, je dis que nous nous en
sortons comme des chefs, que c'est très bien.
Je mets ma main à la vulve et je sens dans le fond de mon vagin les cheveux
de mon bébé. Je ressens avec plaisir le désir puissant de pousser, le
réflexe d'éjection. Je vois ma vulve se déformer, je l'aide d'une main et
bientôt la tête sort ! Ouahou ! Je me sens super soulagée et à la fois
étonnée parce que je ne vois pas le visage du bébé. Rien ne m'indique s'il
va bien, et pourtant je sais que tout va bien.
Je suis excitée et continue de m'encourager (nous encourager) tout haut,
tout en soufflant et me reposant quelques secondes sur le bord de la
baignoire. J'ai envie de pousser, mais je me reprends aussitôt : rien ne
sert de se presser, je préfère attendre que le réflexe reprenne. Et en effet
après quelques secondes, deux contractions permettent au corps du bébé de
sortir. Ouf !
J'attrape le bébé et le sort de l'eau. En passant, la tête du bébé a vidé le
peu qui restait dans l'ampoule rectale, et l'eau est rosée de mon sang, et j'ai
peur de l'infection pour lui ou pour moi, j'ai donc envie de sortir du bain.
Je pose le bébé sur mon ventre. Il est un peu bleu et je m'aperçois après
quelques secondes qu'il a un tour de cordon autour du cou. Je le lui enlève
sans difficulté. Ses yeux sont fermés. Il n'est pas content, il « pleure ».
Il devient vite rose.
Je regarde l'heure ; il est 8h37. C'est un garçon. Je décide qu'il s'appelle
Elià. Stéphane et moi en avons parlé la veille, juste avant de dormir, on
venait de se décider !
Ensuite, je reste plusieurs minutes décontenancée : comment sortir de la
baignoire ? Je parviens à nous sortir, et reste encore de longues secondes
debout, dans la salle de bain, à attraper les serviettes à portée de main,
pour nous sécher, nous réchauffer.
J'appelle ensuite Lisbeth et lui dis que le bébé est né. Elle est super
étonnée et me dit qu'elle appelle tout de suite Fabienne par rapport au
placenta. Elle me rappelle aussitôt : Fabienne sera là dans 20 minutes. Je
lui dis ma décontenance et elle me dit d'aller simplement me coucher avec
mon bébé, le plus près possible. C'est bien ce que j'avais l'intention de
faire et je sors de la salle de bain et vais dans la chambre de Nino (c'est
la plus proche) et m'installe tant bien que mal, une couche entre les
jambes, une couverture pour ne pas avoir froid, le bébé en peau à peau. Il
« pleure » toujours et ne veut pas téter.
Quelques minutes après, Stéphane arrive. Il file tout droit à la salle de
bain, me demandant où je suis, et sans entendre ma réponse, en entendant
notre bébé à qui je parle. Il passe donc devant nous sans nous voir, puis se
rend compte que nous sommes là et nous rejoint ! Très étonné qu'Elià soit
déjà né. Je suis très centrée sur ce bébé et ne raconte que peu de sa
naissance.
Je ne réalise pas tout à fait moi-même ! Je me sens quand même fière et
heureuse. Depuis le début de cette grossesse, bien qu'ayant contacté des
sages-femmes pour préparer un accouchement à la maison, je disais que je me
sentais d'accoucher seule et j'ai souvent formulé l'idée que j'accoucherai
avant l'arrivée de la sage-femme. et j'en rêvais ! Ca ne pouvait pas mieux
de passer. vraiment seule !
Ensuite, Fabienne arrive et prend les choses en main pour m'installer
confortablement, proposer à Stéphane de couper le cordon qui ne bat plus
depuis longtemps - ce qu'il fait -, me guider pour faire sortir le placenta
qui est déjà décollé, pendant qu'Elià tète enfin ! Elle s'occupe aussi de
lui. Il pèse 4,420 kg. Elle me fait deux points pour une petite déchirure et
range tout.
Lisbeth arrive à son tour et Fabienne s'en va. Nous papotons, je déjeune, je
ris et je réalise peu à peu en les racontant l'intensité émotionnelle des
moments que je viens de vivre. Tout va bien. L'accouchement, la naissance,
mon bébé, moi.
Elle part aussi et nous nous retrouvons tous les deux. Nous sommes bien. Je
me repose, Stéphane s'occupe de tout. En fin d'après midi, il va chercher
Nino qui découvre son petit frère, tout fier, tout étonné aussi. Il lui fait
des bisous, il répète qu'il est déjà là. ! Tout se passe super bien !
Tout est simple, « naturel ». Je me sens très reliée à Elià. Ma relation
avec Nino n'a pas changé. Je me sens heureuse, sereine. C'est à la fois
extraordinaire, cette naissance, et à la fois tellement évident, normal. C'est
fabuleux, la vie !
Algrid
Mail : algrid(arobase)wanadoo.fr
Site : http://www.bienvenueabebe.new.fr/
Forum : http://bienvenueabebe.free.fr/
Je le mets ci dessous...
Un accouchement à la maison, non assisté.
La naissance d'Elià
Depuis le milieu de ma première grossesse, je souhaitais accoucher à la
maison. Cela n'a pas été possible pour notre premier bébé, parce que
Stéphane ne se le « sentait pas ».
Jeudi 3 mai 2007. Elià est né hier matin.
Après quelques heures de contractions régulières mais peu douloureuses (de
minuit à 4 heures environ) des contractions beaucoup plus irrégulières mais
très, très intenses - voire violentes.
Je n'ai pas trop dormi. Vers 6 heures, je vais vider mes intestins avant que
les contractions n'augmentent encore d'un cran !
Je prends chaque contraction, je l'accepte, je me laisse porter par elle. Je
souffle par la vulve, avec la langue légèrement hors de la bouche (comme je
l'ai lu).
Quand Nino se réveille et me demande de téter, je me doute que cela sera
trop pénible, mais on essaie. Après quelques secondes, ce n'est tout
simplement pas possible. Il le comprend plus ou moins. Je remonte me
coucher, souffler seule mes contractions, allongée sur le côté, puis
Stéphane me demande si je veux quelque chose. : qu'il me fasse couler un
bain.
J'appelle Lisbeth ; elle se met à ma disposition, pensant, tout comme moi,
que je suis en « début de travail ». Il est 7h30 environ. Je vais me glisser
dans le bain. Les contractions me semblent extrêmement douloureuses, même
dans l'eau, et je ne supporte pas les regards ni la présence de Nino ni de
Stéphane dans la salle de bain ; je leur demande de sortir, sans ménagement.
Ils sont ensuite prêts à partir (Nino va chez son assistante maternelle et
Stéphane devait aller au travail, mais il a compris qu'il n'ira pas pendant
quelques temps !), je dis au revoir à Nino, et que ce soir le bébé sera là,
et je suis ravie de les entendre quitter l'appartement. Je rappelle Lisbeth
et lui dis : « Je voudrais que tu viennes ». Elle comprend, et me dit qu'elle
arrive (1h30 de route environ).
Puis, les contractions s'accélèrent encore. J'alterne le souffle long avec
quelques souffles courts, pour « monopoliser le cerveau ailleurs », comme
avait dit Isabelle. Mais c'est très intense. J'émets quelques sons (type
boooaaaaa, très graves et puissants) mais bientôt l'intensité des
contractions ne me permet plus d'y penser. Je continue les respirations.
Cela m'aide. Je suis sur le côté gauche, c'est ainsi que je gère le mieux la
douleur.
Je pense à ce moment-là que si Lisbeth arrive et me dit que je suis « en
début », je lui demande un transfert avec péridurale : ça ne pourra pas
durer ainsi trop longtemps.
Mais très vite, je dois (instinctivement) me retourner sur moi-même ; je me
retrouve à quatre pattes dans la baignoire, et la poche des eaux se rompt
aussitôt. Le liquide reste limpide. Après deux contractions ainsi (je suis
mal à l'aise, parce que je n'ai pas assez de place pour écarter mes jambes),
je dois de nouveau me retourner et me retrouve de nouveau sur le dos, mais
cette fois ci sur le côté droit.
Et puis, « ça » pousse ! ! Je m'entends dire « P.n, là ça fait mal ! » dans
un sanglot, mais je me reprends tout de suite en me parlant tout haut (et
aussi à l'attention du bébé) : je m'encourage, je dis que nous nous en
sortons comme des chefs, que c'est très bien.
Je mets ma main à la vulve et je sens dans le fond de mon vagin les cheveux
de mon bébé. Je ressens avec plaisir le désir puissant de pousser, le
réflexe d'éjection. Je vois ma vulve se déformer, je l'aide d'une main et
bientôt la tête sort ! Ouahou ! Je me sens super soulagée et à la fois
étonnée parce que je ne vois pas le visage du bébé. Rien ne m'indique s'il
va bien, et pourtant je sais que tout va bien.
Je suis excitée et continue de m'encourager (nous encourager) tout haut,
tout en soufflant et me reposant quelques secondes sur le bord de la
baignoire. J'ai envie de pousser, mais je me reprends aussitôt : rien ne
sert de se presser, je préfère attendre que le réflexe reprenne. Et en effet
après quelques secondes, deux contractions permettent au corps du bébé de
sortir. Ouf !
J'attrape le bébé et le sort de l'eau. En passant, la tête du bébé a vidé le
peu qui restait dans l'ampoule rectale, et l'eau est rosée de mon sang, et j'ai
peur de l'infection pour lui ou pour moi, j'ai donc envie de sortir du bain.
Je pose le bébé sur mon ventre. Il est un peu bleu et je m'aperçois après
quelques secondes qu'il a un tour de cordon autour du cou. Je le lui enlève
sans difficulté. Ses yeux sont fermés. Il n'est pas content, il « pleure ».
Il devient vite rose.
Je regarde l'heure ; il est 8h37. C'est un garçon. Je décide qu'il s'appelle
Elià. Stéphane et moi en avons parlé la veille, juste avant de dormir, on
venait de se décider !
Ensuite, je reste plusieurs minutes décontenancée : comment sortir de la
baignoire ? Je parviens à nous sortir, et reste encore de longues secondes
debout, dans la salle de bain, à attraper les serviettes à portée de main,
pour nous sécher, nous réchauffer.
J'appelle ensuite Lisbeth et lui dis que le bébé est né. Elle est super
étonnée et me dit qu'elle appelle tout de suite Fabienne par rapport au
placenta. Elle me rappelle aussitôt : Fabienne sera là dans 20 minutes. Je
lui dis ma décontenance et elle me dit d'aller simplement me coucher avec
mon bébé, le plus près possible. C'est bien ce que j'avais l'intention de
faire et je sors de la salle de bain et vais dans la chambre de Nino (c'est
la plus proche) et m'installe tant bien que mal, une couche entre les
jambes, une couverture pour ne pas avoir froid, le bébé en peau à peau. Il
« pleure » toujours et ne veut pas téter.
Quelques minutes après, Stéphane arrive. Il file tout droit à la salle de
bain, me demandant où je suis, et sans entendre ma réponse, en entendant
notre bébé à qui je parle. Il passe donc devant nous sans nous voir, puis se
rend compte que nous sommes là et nous rejoint ! Très étonné qu'Elià soit
déjà né. Je suis très centrée sur ce bébé et ne raconte que peu de sa
naissance.
Je ne réalise pas tout à fait moi-même ! Je me sens quand même fière et
heureuse. Depuis le début de cette grossesse, bien qu'ayant contacté des
sages-femmes pour préparer un accouchement à la maison, je disais que je me
sentais d'accoucher seule et j'ai souvent formulé l'idée que j'accoucherai
avant l'arrivée de la sage-femme. et j'en rêvais ! Ca ne pouvait pas mieux
de passer. vraiment seule !
Ensuite, Fabienne arrive et prend les choses en main pour m'installer
confortablement, proposer à Stéphane de couper le cordon qui ne bat plus
depuis longtemps - ce qu'il fait -, me guider pour faire sortir le placenta
qui est déjà décollé, pendant qu'Elià tète enfin ! Elle s'occupe aussi de
lui. Il pèse 4,420 kg. Elle me fait deux points pour une petite déchirure et
range tout.
Lisbeth arrive à son tour et Fabienne s'en va. Nous papotons, je déjeune, je
ris et je réalise peu à peu en les racontant l'intensité émotionnelle des
moments que je viens de vivre. Tout va bien. L'accouchement, la naissance,
mon bébé, moi.
Elle part aussi et nous nous retrouvons tous les deux. Nous sommes bien. Je
me repose, Stéphane s'occupe de tout. En fin d'après midi, il va chercher
Nino qui découvre son petit frère, tout fier, tout étonné aussi. Il lui fait
des bisous, il répète qu'il est déjà là. ! Tout se passe super bien !
Tout est simple, « naturel ». Je me sens très reliée à Elià. Ma relation
avec Nino n'a pas changé. Je me sens heureuse, sereine. C'est à la fois
extraordinaire, cette naissance, et à la fois tellement évident, normal. C'est
fabuleux, la vie !
Algrid
Mail : algrid(arobase)wanadoo.fr
Site : http://www.bienvenueabebe.new.fr/
Forum : http://bienvenueabebe.free.fr/
Algrid- Messages : 37
Date d'inscription : 30/06/2008
Re: La douleur de l'accouchement
MERCI Algrid, c'est un beau témoignage ! une belle naissance !
rachel- Messages : 21
Date d'inscription : 18/07/2008
Re: La douleur de l'accouchement
Merci beaucoup Algrid de nous faire partager ce témoignage sur le forum
Oui, confiance, je crois que c'est le mot.
Anne, chez qui je fais mes séance mensuelles de "Sensitive gestalt massage", et qui m'accompagnera le jour de l'accouchement m'a demandé ce que j'attendais de sa présence. J'ai finalement formulé le fait que je souhaitais qu'elle m'aide à me "contenir", par la parole, par le toucher, à rester connectée à moi, à mon corps, à l'instant présent, car j'ai cette peur de paniquer sous l'effet de la douleur et le souvenir, lors de mon deuxième accouchement, de cette panique et déconnexion au moment de l'expulsion (à cause du gynéco lourdement arrivé pour pouvoir "toucher" ses honoraires ) est à l'origine de cette peur.
Je ne sais pas où j'en serai de cette confiance d'ici un mois et demi, mais j'essaie de tendre vers elle au maximum, apaisée par le fait de savoir qu'Anne sera là si besoin.
Nous avons également parlé de mon envie de transformer "la force" de la douleur par" l'intensité" du moment, j'ai envie de vivre pleinement l'intensité du moment mais d'en tirer de l'énergie positive.
Je lui ai aussi demandé de me rappeler régulièrement le côté "magique", spirituel de ce moment, car je suis sûr que ça va m'aider à percevoir la douleur tout à fait autrement.
En tout cas promis, je partagerai le récit de cette naissance ici !
Oui, confiance, je crois que c'est le mot.
Anne, chez qui je fais mes séance mensuelles de "Sensitive gestalt massage", et qui m'accompagnera le jour de l'accouchement m'a demandé ce que j'attendais de sa présence. J'ai finalement formulé le fait que je souhaitais qu'elle m'aide à me "contenir", par la parole, par le toucher, à rester connectée à moi, à mon corps, à l'instant présent, car j'ai cette peur de paniquer sous l'effet de la douleur et le souvenir, lors de mon deuxième accouchement, de cette panique et déconnexion au moment de l'expulsion (à cause du gynéco lourdement arrivé pour pouvoir "toucher" ses honoraires ) est à l'origine de cette peur.
Je ne sais pas où j'en serai de cette confiance d'ici un mois et demi, mais j'essaie de tendre vers elle au maximum, apaisée par le fait de savoir qu'Anne sera là si besoin.
Nous avons également parlé de mon envie de transformer "la force" de la douleur par" l'intensité" du moment, j'ai envie de vivre pleinement l'intensité du moment mais d'en tirer de l'énergie positive.
Je lui ai aussi demandé de me rappeler régulièrement le côté "magique", spirituel de ce moment, car je suis sûr que ça va m'aider à percevoir la douleur tout à fait autrement.
En tout cas promis, je partagerai le récit de cette naissance ici !
Re: La douleur de l'accouchement
Bonjour,
j'ai longtemps hésité avant de le dire... : j'accompagne désormais des femmes, des couples dans la maternité, c'est à dire l'envie de grossesse, la grossesse, l'accouchement et la naissance et l'accueil de bébé...
Je ne le dis pas pour me faire de la pub ou autre, mais pour me mettre à disposition pour celles qui en ressentent le besoin ou l'envie d'être accompagnées ou contenues, comme tu le formules Anne-Rose.
j'ai longtemps hésité avant de le dire... : j'accompagne désormais des femmes, des couples dans la maternité, c'est à dire l'envie de grossesse, la grossesse, l'accouchement et la naissance et l'accueil de bébé...
Je ne le dis pas pour me faire de la pub ou autre, mais pour me mettre à disposition pour celles qui en ressentent le besoin ou l'envie d'être accompagnées ou contenues, comme tu le formules Anne-Rose.
Algrid- Messages : 37
Date d'inscription : 30/06/2008
Re: La douleur de l'accouchement
c'est chouette ça !!
mais j'imagine qu'il faille quand m^me la présence d'une sage femme légalement pour un aad ?
et que tu n'habites pas à côté de chez moi, pour m'accompagner à mettre au monde mes jujus chez moi...
tu as suivi une formation de doula ?
mais j'imagine qu'il faille quand m^me la présence d'une sage femme légalement pour un aad ?
et que tu n'habites pas à côté de chez moi, pour m'accompagner à mettre au monde mes jujus chez moi...
tu as suivi une formation de doula ?
rachel- Messages : 21
Date d'inscription : 18/07/2008
Re: La douleur de l'accouchement
Bonjour ,
tout dépend de ce que tu entends par "qu'il faille" : en terme légal, c'est à dire du point de vue de la loi, une doula ou une accompagnante n'a pas de statut, pas d'existence juridique (à l'heure actuelle) ; ce qui veut dire qu'un aad avec accompagnante = un aad avec sa voisine ou une amie. Pour le regard, la main, la présence, la contenance, c'est autre chose... Donc pour un aad sans risque, la présence d'une sage femme me semble être nécessaire (et légale ! bien qu'il ne soit bien entendu pas illégal d'accoucher seule)rachel a écrit: j'imagine qu'il faille quand m^me la présence d'une sage femme légalement pour un aad ?
je suis à Toulouse...rachel a écrit:et que tu n'habites pas à côté de chez moi,
j'ai suivi deux formations : celle de Max Ploquin (en deux temps) et celle de Michel Odent. J'ai lu, beaucoup, et je continue de le faire, et j'ai accouché deux fois et vécu plusieurs expériences de grossesses et maternité différentes. J'ai bénéficié aussi de différents accompagnements lors de mes grossesses et tout ceci ainsi que mes différentes formations, mes activités ont fait qu'un jour, Caroline m'a demandé que je l'accompagne. Voilà !rachel a écrit: tu as suivi une formation de doula ?
Algrid- Messages : 37
Date d'inscription : 30/06/2008
Re: La douleur de l'accouchement
c'est chouette ! J'entend souvent parler de michel Odent, je n'ai pa slu ses bouquins, ni assister à ses conférences masi ça a l'air d'être un type très enrichissant !! dommage, moi je susi plus vers Lyon...
merci pour tes précisions...
merci pour tes précisions...
rachel- Messages : 21
Date d'inscription : 18/07/2008
Re: La douleur de l'accouchement
Max Ploquin est moins connu, pourtant il a œuvré en France, à Châteauroux, et a permis à des centaines de femmes d'accoucher naturellement grâce à la psychoprophylaxie. Il s'est ensuite fait éjecter de sa propre maternité pour une histoire de sous et parce qu'il dérangeait (années 80) et depuis il transmet ! (avec un côté obsolète, mais attachant, et par contre des infos très intéressantes)
http://www.maxploquin.info/
http://www.maxploquin.info/
Algrid- Messages : 37
Date d'inscription : 30/06/2008
Whaou Algrid
le récit de ton accouchement m´a impressionné! Magnifique!
Je ne trouve pas de meilleurs mots pour le décrire.
Sans confiance cela n´aurait pas été possible, je trouve.
Je ne pense pas avoir un deuxième enfant, mais si je change d´avis un jour et bien j´espère que tu pourra m´accompagner?
Pour mon accouchement je n´avais pas peur de la douleur. Je ressemble beaucoup à ma mère et corporellement nous sommes
faites de la même façon. Elle a eu deux accouchement hyper rapides et juste 2-3 contractions "d´expulsion " et mon frère et moi
étions sortis! Donc je pensais que pour moi cela serait pareil.... et bien non, la douleur était au rendez-vous.
La sage femme qui s´est occupée de moi m´a demandé à plusieurs reprises si j´étais sur de ne pas vouloir de péridurale!
Non, non et encore non on fini par la convaincre.
J´ai passé la plupart du temps accroupie et Mika pressait ses main contre mon coccyx.
De cette façon j´ai réussi à gérer les contractions qui ne cessaient d´augmenter.
J´aurais du accoucher dans cette positon mais la sage femme qui m´accompagnait m´a dit de m´allonger.
Pourtant je le savais que ce n´était pas une bonne position pour accoucher.
J´avais lu beaucoup de livres, notamment "A corps consentant" de Marie Bertherat et Paul Brung.... Mais je me suis allongée, faisant confiance et sans penser que je devrais rester accroupie.
J´avais décidé ne pas avoir une episiotomie et préférer une petite déchirure.
Mais je n´avais jamais pensé à l´éventualité que je sois très "tonique" (ce sont les mots de la sage femme) et que malgré des bonnes poussées (je pouvais déjà sentir avec ma main les cheveux de Leelou) elle m´a dit: "vous êtes tellement tonique que je vous conseille une petite episio, sinon on en à pour une heure ou deux encore! Si je vous aide une peu, elle sera sortie en une poussée!"
J´ai répondu, coupez! C´est un de mes plus grand regret, le seul d´ailleurs.
En plus elle à du couper deux fois, la première n´avait pas été assez grande!!!
C´est sur, Leelou est sortie en une seule poussée après; j´ai au moins pu la sortir moi même en la tenant dans mes bras.
Le reste était magique et respectueux. Juste un peu gâché par les points pour fermer mon episio.
Oh mon dieu que c´etait long, plus d´une demi heure!!
Si j´avais su que ces mêmes points allaient se ré-ouvrir et m´obliger à rester allongé pendant 2 mois, je n´aurais pas eu de mots gentil pour elle.
Je n´ai pas de souvenir "corporel" des douleurs de l´accouchement, mais ces deux coupures je les ressens encore aujourd´hui!!!
Voila, j´espère que mon récit décidera les femmes à bien choisir qui les accompagne pendant ce moment exeptionel de leur vie!
Je ne trouve pas de meilleurs mots pour le décrire.
Sans confiance cela n´aurait pas été possible, je trouve.
Je ne pense pas avoir un deuxième enfant, mais si je change d´avis un jour et bien j´espère que tu pourra m´accompagner?
Pour mon accouchement je n´avais pas peur de la douleur. Je ressemble beaucoup à ma mère et corporellement nous sommes
faites de la même façon. Elle a eu deux accouchement hyper rapides et juste 2-3 contractions "d´expulsion " et mon frère et moi
étions sortis! Donc je pensais que pour moi cela serait pareil.... et bien non, la douleur était au rendez-vous.
La sage femme qui s´est occupée de moi m´a demandé à plusieurs reprises si j´étais sur de ne pas vouloir de péridurale!
Non, non et encore non on fini par la convaincre.
J´ai passé la plupart du temps accroupie et Mika pressait ses main contre mon coccyx.
De cette façon j´ai réussi à gérer les contractions qui ne cessaient d´augmenter.
J´aurais du accoucher dans cette positon mais la sage femme qui m´accompagnait m´a dit de m´allonger.
Pourtant je le savais que ce n´était pas une bonne position pour accoucher.
J´avais lu beaucoup de livres, notamment "A corps consentant" de Marie Bertherat et Paul Brung.... Mais je me suis allongée, faisant confiance et sans penser que je devrais rester accroupie.
J´avais décidé ne pas avoir une episiotomie et préférer une petite déchirure.
Mais je n´avais jamais pensé à l´éventualité que je sois très "tonique" (ce sont les mots de la sage femme) et que malgré des bonnes poussées (je pouvais déjà sentir avec ma main les cheveux de Leelou) elle m´a dit: "vous êtes tellement tonique que je vous conseille une petite episio, sinon on en à pour une heure ou deux encore! Si je vous aide une peu, elle sera sortie en une poussée!"
J´ai répondu, coupez! C´est un de mes plus grand regret, le seul d´ailleurs.
En plus elle à du couper deux fois, la première n´avait pas été assez grande!!!
C´est sur, Leelou est sortie en une seule poussée après; j´ai au moins pu la sortir moi même en la tenant dans mes bras.
Le reste était magique et respectueux. Juste un peu gâché par les points pour fermer mon episio.
Oh mon dieu que c´etait long, plus d´une demi heure!!
Si j´avais su que ces mêmes points allaient se ré-ouvrir et m´obliger à rester allongé pendant 2 mois, je n´aurais pas eu de mots gentil pour elle.
Je n´ai pas de souvenir "corporel" des douleurs de l´accouchement, mais ces deux coupures je les ressens encore aujourd´hui!!!
Voila, j´espère que mon récit décidera les femmes à bien choisir qui les accompagne pendant ce moment exeptionel de leur vie!
Invité- Invité
Re: La douleur de l'accouchement
pff, ces témoignages d'épisiotomie, ça me glace le sang !! combien de femmes souffrent à cause de cela, pendant et longtempa après parfois !! alors que beaucoup pourraient être éviter...
rachel- Messages : 21
Date d'inscription : 18/07/2008
Re: La douleur de l'accouchement
merci Anouk et Algrid d'avoir partagé vos témoignages !
Algrid, quelle belle naissance pour Elia !
Algrid, quelle belle naissance pour Elia !
Accouchement justement...
Juste quelques mots pour vous dire qu'Anne-Cé a mis au monde une petite Clémence mardi 29 juillet à 1h du matin, et que le bébé et la maman se portent à merveille
Je laisse à Anne-Cé le privilège d'en raconter davantage un peu plus tard
Je laisse à Anne-Cé le privilège d'en raconter davantage un peu plus tard
Bienvenue Clémence
quelle belle nouvelle !
J´envoie plein de bisous à toute la famille et au plaisir de se revoir et faire la connaissance de Clémence
Youpiiii!!!
J´envoie plein de bisous à toute la famille et au plaisir de se revoir et faire la connaissance de Clémence
Youpiiii!!!
Invité- Invité
Re: La douleur de l'accouchement
J'ai hâte de lui parler, à Anne-Cé ! J'ai reçu son texto, mais j'ose pas encore la déranger...
Bienvenue Clémence...
Bises Anne-Cé !
Bienvenue Clémence...
Bises Anne-Cé !
Algrid- Messages : 37
Date d'inscription : 30/06/2008
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